Lexus RX 350Lancé en 1999, Le RX a été l’un des premiers à allier les plaisirs de la conduite d’une voiture à l’utilité d’un camion. Ses lignes n’inspirent pas les passions, étant plus anonymes que tape-à-l’œil. C’est simple; le RX a été conçu pour séduire la gente féminine. Il ne faut donc pas se surprendre que nous, chroniqueurs automobiles masculins, ne soyons pas portés à la prosternation devant ce véhicule.

Esthétique extérieure

Les lignes du RX sont d’une grande fluidité mais demeurent quelconques. Il apparaît clair que Lexus n’a pas voulu accoucher d’un véhicule capable de susciter la controverse. On a tenté de plaire à une masse, féminine oui, mais aussi acheteuse de tradition. Si la calandre avant possède un certain charme, il en est tout autrement pour l’arrière qui montre des lignes aussi décevantes qu’ennuyeuses. Les feux arrière se marient affreusement à la lunette, et l’ensemble n’a rien pour écrire à sa mère.

Habitacle

À bord, on entre dans un environnement où dominent le luxe et la qualité de fabrication. Inutile de dire que les matériaux utilisés sont de très bons goûts, tant au niveau des plastiques du tableau de bord que des appliques métallisées qui couronnent la console centrale de même que les commandes dans les portières, ainsi que la boiserie qu’on retrouve autour du levier de transmission et sur le volant. Ce dernier, conscient de notre présence, se rétracte aussitôt qu’on retire la clef afin de nous laisser plus d’espace pour descendre et monter. Aussitôt qu’on remet la clef dans le contact, il reprend la position qu’on lui a au préalable désignée. C’est un détail, direz-vous, mais fort appréciable.

Le siège du pilote se montre confortable et possède suffisamment d’appuis latéraux afin qu’on s’y sente en sécurité même si on en souhaiterait davantage. On trouve rapidement et facilement notre position de conduite. Par contre, les baquets avant sont pourvus d’un appui bras rattaché au siège et qui se rabat vers l’avant. Le problème, c’est que l’appui bras devient inutile étant trop près de notre corps. Lors de mes randonnées, j’étais plus à l’aise à poser mon bras sur le support du siège du passager. C’est à se demander pourquoi Lexus ne rehausse tout simplement pas la console qui se situe entre les deux sièges avant afin qu’elle serve d’appui bras; un non sens. Cette console contient beaucoup d’espace de rangement mais est mal située au point où on oublie sa présence. Tant qu’au passager avant, il jouit du même confort mais on déplore l’absence d’une poignée adéquate à l’intérieur de la portière alors qu’il vit le même problème que le pilote avec l’appui bras.

La planche de bord, elle, est jolie, sans plus. Des cadrans ronds à l’allure sportive enveloppent l’instrumentation, une fausse impression de sportivité car le véhicule ne réagit pas très bien lorsqu’on lui demande de jouer d’adresse. Au centre, la console centrale regroupe toutes les commandes nécessaires au bon fonctionnement du véhicule et est facile d’utilisation. Bravo à Lexus qui offre un des systèmes de navigation les plus jolis et simple à opérer grâce à un écran tactile de qualité.

Si on se déplace à l’arrière, ça devient intéressant. D’abord, l’accès est facilité par des portières qui s’ouvrent presqu’à 90 degrés et un espace plus que respectable entre la garde au sol et le toit, facilitant l’accès à bord. Les sièges arrière sont très confortables et les passagers bénéficient de beaucoup d’espace, tant pour la tête que pour les jambes. Bien sûr, des bouches d’aérations servent à tempérer l’ambiance, luxe oblige. Pour les longues routes, un système de divertissement DVD vient égayer ce qui pourrait être des longues heures ennuyeuses, le RX n’étant pas une bête sportive communicatrice de sensations, loin de là. Le système de son Mark Levinson auquel Lexus fait confiance se montre adéquat.

Enfin, derrière la banquette arrière se trouve 1080 litres d’espace de chargement. La ligne de toit plongeante nous prive d’y entasser des objets haut de taille mais soyons clair, il s’agit d’un détail sur ce véhicule, ce dernier n’étant pas conçu en fonction de nombreux déménagements.

Sur la route

Vous aimez la partie de la chronique où je parle de performances car cela vous donne des frissons? Je vous invite à passer directement à la conclusion car la conduite du RX n’a rien de grisante. En fait, tous les déplacements doivent se faire en douceur, le tout dans un environnement ou le silence domine, merci à une insonorisation de très grande qualité.

Lexus continue d’offrir un lecteur de cassettes à bord de plusieurs de ses véhicules. C’est une preuve indélébile que le constructeur vise une clientèle aux cheveux gris ou fuyants.
Conséquemment, une conduite aseptisée, tout en douceur et pourvue de sensations, est exactement ce que le RX offre. La conduite est agréable mais ennuyeuse pour quiconque salive à la vue d’une voiture sport. Par contre, si vous trouvez les Cadillac d’aujourd’hui trop sportives, le RX est pour vous.

Côté performances, le nouveau moteur de 3.5 litres offre 270 chevaux et permet des accélérations vigoureuses. Cependant, lorsqu’on atteint les 60-70 km/h, la puissance disponible s’essouffle. Il en va de même lorsqu’on enfonce l’accélérateur à 80 km/h pour un dépassement. La transmission rétrograde et propulse le véhicule mais reprend le plus haut rapport à 100 km/h, au plein milieu d’un dépassement; pas idéal. Il faut alors privilégier le mode manuel.
Enfin, le freinage se montre efficace mais plongeant; à utiliser avec prudence.

À ne pas s’y méprendre. Le RX est un excellent véhicule. Il ne s’adresse pas à tout le monde, voilà tout. Avant de débourser plus de 55 000 euros pour un utilitaire, n’hésitez pas à aller voir ce que fait la concurrence (Acura MDX, Infiniti FX, entre autre).

Caractéristiques techniques du Lexus RX 350

 

Moteur V6 de 3,5 litres
Transmission Automatique à 5 vitesses avec mode manuel.
Roues motrices Quatre
Chevaux 270 à 6200 tr/min
Couple 251 lb-pi à 4700 tr/min
Suspension Indépendante, avant et arrière
Freins À disques ventilés, avant et arrière
Direction À crémaillère, assistée
Pneus P225/65R/R17
Diamètre de braquage 11.4 m
Coffre 2400 litres ou 84.76 pi. cu. (sièges abaissés)
Réservoir de carburant 72.5 litres
Consommation lors de notre semaine 13.2 litres au 100 km.
0-100 km/h 7.8 secondes